Les violences faites aux femmes continuent malheureusement de faire des victimes dans la société actuelle. Chaque jour, des femmes souffrent le martyr dans leur foyer et n’osent pas en parler. C’est le cas de cette jeune dame qui subit les sévices corporels de son mari. Ce dernier la passe à tabac pour un oui ou un non. Cette fois, il est allé loin avec ses actes de violences. Il a mordu sa femme et lui a gonflé l’œil. Qu’est-ce qui justifie ces actes de violences à répétition chez cet homme ?
Selon les informations de camerounweb, l’homme qui est un couturier, a l’habitude de prendre l’argent de sa femme en son absence. Cette dernière est une commerçante. Lorsqu’elle refuse de lui donner de l’argent quand il en a besoin, cela devient objet de dispute. Cette fois, il cherchait à prendre de force l’argent que la dame a épargné en faisant son petit commerce pendant les fêtes. La nommée Jeannine est retournée en famille avec des pleurs, disant en avoir marre du comportement de son mari. Main enflée, les traces des dents sur la face dorsale et palmaire de sa main gauche, le sang ne cessait de couler. L’époux dans sa brutalité a également déchiré les sous-vêtements de la jeune dame, alors qu’elle tentait d’y dissimuler son argent, de peur que ce dernier ne le prenne comme il en a l’habitude.
La scène s’est déroulée le samedi 02 janvier au quartier Bépanda dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala au Cameroun. Le nommé Hugues aurait surtout profité d’une sortie de Jeannine sans son consentement pour créer une atmosphère tendue, afin de s’accaparer de la somme de 60 000 FCFA que sa femme a gagné pendant les fêtes. Elle vendait les guirlandes durant cette période. Ne trouvant donc pas l’argent, le mari lui interdit de se rendre dans sa famille.
En effet, la dame y allait pour aider sa mère mais l’époux a prétexté que sa propre mère est souffrante et ne peut rester seule dans le domicile conjugal. La jeune femme n’a pas rechigné, mais au courant de la journée, elle a filé en cachette. Malheureusement à son retour, son mari était déjà à la maison. «Il m’a demandé de ne pas sortir parce que sa mère est malade. Mais je devais aider la mienne à faire le déménagement. Quand il est parti par derrière j’ai bien pris soin de sa mère. Au moment où elle s’est endormie je suis allée aider ma mère. Et quand je revenais, il était déjà là. Je suis allée dans la chambre, il m’a suivie et je n’ai pas su. Je voulais garder mon argent, il a vu, il s’est précipité pour arracher, j’ai mis dans mon soutien. Il a tout découpé pour retirer » , raconte Jeannine. La jeune femme d’une vingtaine d’années et mère d’un enfant, fait face à ce genre de violence de la part de son mari au quotidien. Cela fait moins d’un mois que cette dernière a reçu des coups violents à son œil gauche, toujours pour une affaire d’argent. La jeune dame qui a regagné le domicile familial refuse de retourner chez son mari. Elle dit avoir marre des violences physiques et morales de son mari.
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), des millions d’Africaines sont victimes de violences. Dans le cadre d’une étude réalisée en 2005 sur la santé des femmes et la violence familiale, l’OMS a déterminé que 50 % des Tanzaniennes et 71 % des Ethiopiennes des régions rurales déclaraient avoir été battues ou avoir subi d’autres formes de violence infligées par leur mari ou partenaire. Chaque année la violence fait 1,5 million de morts dans le monde. Elle est responsable d’environ 7% des décès chez les femmes. On estime que 36,6% des femmes de la Région africaine de l’OMS ont subi des actes de violence physique et/ou sexuelle commis par un partenaire intime Il en résulte des problèmes de santé physique, mentale ou sexuelle immédiats ou à long terme. Dans certains pays de la Région, la prévalence de la violence sexuelle dans les périodes de conflit et post-conflit varie de 3,4% à 29,5%.Amnesty International estime qu’en Afrique du Sud, toutes les six heures en moyenne, une femme est tuée par son mari ou son compagnon. Au Zimbabwe, parmi les affaires de meurtres dont a été saisie la Cour supérieure de Harare en 1998, six sur dix avaient trait à la violence conjugale. Au Kenya, le Procureur général a déclaré en 2003 que la violence familiale était à l’origine de 47 % des homicides.