Le 17 novembre 2020, le Tribunal Administratif du Centre a rejeté la requête introduite par dame Annie Sophie Aldine Amendzene, fonctionnaire de police, au sujet d’une sanction à elle infligée par le Président de la République.
Le 19 janvier 2019, un décret présidentiel avait fait reculer cette dernière du grade d’inspecteur de police principal à celui d’inspecteur de police de 2e grade. Au moment où la sanction tombe, Mme Amendzene était inscrite à l’Ecole Nationale Supérieure de Police en vue du passage au grade d’officier de police.
Les faits reprochés à la concernée se sont produits dans la nuit du 17 au 18 août 2017, alors qu’elle était en service au commissariat de sécurité publique du 17e arrondissement de Douala.
«Le chef de l’unité, le commissaire François Xavier Minyem, l’avait chargée d’assurer la garde de l’unité en compagnie de trois ‘‘collègues nouvellement intégrés dans le corps’’. Cette nuit-là, vers 23h, Joseph Merlin Olama a fait irruption dans l’unité. Alors qu’il n’est pas policier, l’homme arbore un uniforme, des rangers et un blouson de la police. Il se présente auprès des policiers en faction comme un ‘‘capteur’’, entendu un espion du commissariat.
La plaignante indique que M. Olama possédait un document dans lequel elle dit avoir reconnu la ‘‘main d’écriture, la couleur du stylo et les termes habituellement utilisés par le chef de l’unité pendant les réunions’’. Durant sa visite dans l’unité, M. Olama s’est permis tout genre de liberté, se filmant même avec l’arme de faction, un pistolet Bereta», relate l’hebdomadaire Kalara paru le 24 novembre 2020.
Ces faits n’ont pas été mentionnés dans le rapport des policiers présents dans ledit commissariat. Mais quelques jours plus tard, M. Olama sera interpellé par les éléments du GMI de Douala. Au cours de son interrogatoire, il raconte sa visite au commissariat du 17e arrondissement de la ville; donnant ainsi lieu à l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encore de Annie Sophie Aldine Amendzene pour «négligence grave».
Il lui est reproché de n’avoir pas rendu compte de la visite de M. Olama dans l’unité de police et de ne l’avoir pas interrogé sur la provenance des effets militaires qu’il arborait cette nuit-là.
Traduite au conseil de discipline, elle sera sanctionnée par décret présentiel, puis exclue de l’Ecole de police.