Noëla, une jeune fille de 11 ans, s’est pendue jeudi 13 janvier suite au harcèlement qu’elle subissait à son collège son proviseur lui a dit exactement : « tu ne mérite pas d’être ici » « tu as des problème psychiatrique »Elle s’est pendu 1h après.
En rentrant du collège Henri-Matisse (Paris XXe), où elle était scolarisée en 6e, Noëla a filé dans sa chambre. C’est sa petite sœur Yvana, 5 ans, qui l’a retrouvée quarante minutes plus tard, pendue avec sa ceinture de judo. Les secours, rapidement appelés sur place, n’ont rien pu faire.
Une enquête pour « recherche des causes de la mort » a été ouverte, expliquent nos confrères. « La situation scolaire de l’enfant est au centre des investigations, mais il ne s’agit peut-être pas de harcèlement scolaire. Il faut rester très prudent », prévient une source judiciaire.
Selon les explications de la famille de Noëla au Parisien, le principal du collège les aurait appelés le lundi 10 janvier dernier, évoquant un incident. « La professeure d’histoire-géographie accuse ma fille de lui avoir dit : Je suis schizophrène, si je te tue, il ne se passera rien. Mais Noëla m’a juré qu’elle n’avait rien fait », explique sa maman.
Quelques jours plus tard, Noëla est convoquée dans le bureau du principal du collège. Ce dernier aurait notamment remis une lettre à la mère de famille, conviant l’enfant à un conseil de discipline le 24 janvier. « Il nous dit que d’ici là, Noëla devait rester à la maison », rapporte la maman. Le principal aurait également affirmé : « Sa place n’est pas à l’école, mais dans un centre psychiatrique spécialisé ».
« Elle n’a jamais menacé sa prof de mort. Mais personne ne l’a crue au collège, et c’est cela qui l’a tuée », accuse la mère de famille dans les colonnes de nos confrères. « Le collège l’a poussée au suicide. Je me battrai jusqu’au bout pour le faire reconnaître ».
Selon le rectorat de Paris, la jeune fille faisait l’objet d’un suivi attentif par le collège.