Le jeune Brondone Bedang, 22 ans, a été poignardé mortellement par son compagnon, au cours d’une rixe, dans un débit de boissons très couru de la localité. Il a succombé à sa blessure quelques temps après.
Au lieu-dit ancien camp, au village 7, dans la concession d’Hévécam S.A, les riverains n’ont pas fini de questionner les mobiles de ce drame, qui plonge dans l’émoi toute la communauté.«Je ne sais quoi vous dire», lance chagrinée, une dame rencontrée sur place.
Elle est encore sous le choc. Elle connaissait bien la victime, partie trop tôt.Tout se passe à la vitesse de la lumière.Dans la nuit du 09 au 10 juillet dernier,aux environs de 23 heures, le débit de boissons dénommé Avenir a fait le plein d’œuf.
Comme tous les weekends, des jeunes passent leur soirée ici, à ingurgiter de l’alcool.Brondone Bedang, coiffeur, âgé de 22 ans, et son compagnon d’infortune, Émile Etamane, 23 ans, sont en bonne place.
Tout semble bien se passer jusqu’au moment où survient l’irréparable. «Nous avons suivi une bagarre, puis des cris à l’intérieur. Juste après, les gens ont commencé courir à l’extérieur. Certains avaient du sang sur les vêtements», témoignent sous cape, une source postée à l’extérieur lors du drame.
Selon des indiscrétions, la rixe serait partie d’une engueulade, au sujet d’une bière disparue sur la table. Émile Etamane, le justicier, sortira alors son couteau. Son ami, qui voulait l’empêcher de commettre le pire, va recevoir le coup de poignard, en plein dans le cœur, avant de s’effondrer sous une marre de sang.
Pris de panique, Émile Etamane va s’évaporer dans la nature, avant l’arrivée des éléments de la brigade de gendarmerie de Niété. Les gendarmes se sont tout de suite mis à ses troupes. Toutes les entrées et sorties ont été bouclées. La battue effectuée va permettre de mettre la main sur le suspect le lendemain de la scène.
Il médite sur son sort dans la cellule de la brigade de gendarmerie de Niété, avant d’être déferré au parquet de céans.
Délinquant multirécidiviste
Émile Etamane, n’est pas à son premier forfait. De sources sécuritaires, il s’agit d’un repris de justice, ayant séjourné à la prison centrale de New-Bell.Il avait déjà écopé d’une condamnation pour des motifs similaires au tribunal de grande instance du Wouri à Douala.5 ans de prison ferme, pour l’assassinat de son cousin, puis élargi, par la cour d’appel du Littoral.À Niété, celui-ci,est reconnu comme étant le maître des « retours ». Des expéditions punitives, organisées pour tenir à carreaux tous les jeunes, qui ne lui prêtaient pas allégeance. Des amis d’enfance, racontent que, « Petit Émile a toujours été un « don man » (délinquant Ndlr), il est né sous nos yeux ici au V7, camp militaire. » Déjà poursuivi pour les mêmes faits par le passé, Émile Etamane, pourrait voir sa peine s’alourdir cette fois-ci, s’il était reconnu coupable par le juge. Le corps de la victime,est gardé à la morgue de l’hôpital de Niété, en attendant la fin de la procédure judiciaire.