Je vous écris par rapport à une situation assez complexe que je vis.
Jai connu ma petite amie quand j’étais étudiant en 1ere année de mathématiques. Venus du village après le bac j’avais aucun soutien. J’habitais donc dans les non-lotis de Ouaga ou je faisais les travaux d’aide maçon les jours j’avais pas cours ainsi que les samedi et dimanche pour payer mon loyer qui coûtait 5000frs, ma nourriture et mes besoins.
À peine 6 mois dans ce quartier que j’ai rencontré cette jeune fille qui vivait pas loin d’où je vivais avec ces parents.
La fille venait chez moi nettoyer la maison, cuisiner pour moi sans que je ne lui donne la popote. Souvent même elle me donnais l’argent pour réparer mon vélo pour me rendre au campus. Tous ces amis lui disait de me quitter mais elle a refusée de me quitter.
Malgré ma galère elle est restée avec moi jusqu’à ce que j’ai ma licence en mathématiques. Ensuite j’ai postulé au concours directs de démographe ou j’ai été admis. La formation étant à Yaoundé au Cameroun, elle a acheté ma valise, des vêtements et m’a remis la somme de 120.000frs quand je quittais le Burkina Faso pour la formation au Cameroun.
Après mes deux année au Cameroun, le diplôme de démographe en poche, je suis rentré au pays pour postuler au concours. Elle était toute contente à mon retour et on a fêter mon diplôme. J’ai postulé a un recrutement de l’unicef dans un pays de l’Afrique de l’est et j’ai été retenu avec un très bon salaire à six chiffres . Depuis lors je récent rien pour cette fille. Elle me fait de la peine car je sais qu’elle m’aime mais je ne l’@ime plus. Tout ce que je ressentais pour elle était en réalité une affectation mais pas de l’ amour. Je suis assez jeune (28ans).
Devrais-je épouser cette fille même si je ne l’@ime pas au risque de la rendre malheureuse toute sa vie car je ne l’aime pas ? Ou je doit lui dire la vérité en la libérant et l’aider à ouvrir un bon business ?
Que faire? Comment m’y prendre ? Ma conscience me tracasse, je sais plus quoi faire car elle m’aime vraiment.
J’ai réalisé que je n’aime pas ma copine malgré tout ce qu’elle a fait pour moi
Il m’a fallu du temps pour en arriver là, mais aujourd’hui, je me rends compte que je n’aime pas ma copine. J’ai beau tourner cette pensée dans tous les sens, essayer de me convaincre du contraire, mais rien n’y fait. Cette vérité me frappe de plus en plus fort chaque jour. Ce n’est pas facile d’admettre quelque chose d’aussi brutal, surtout en pensant à tout ce qu’elle a fait pour moi.
Le début de notre histoire
Quand je l’ai rencontrée, j’étais au plus bas. Mon ancien travail m’avait épuisé, et j’étais sorti d’une relation difficile. J’avais l’impression d’être vide, d’avoir perdu tout espoir. C’est à ce moment-là qu’elle est entrée dans ma vie. Dès les premiers jours, elle m’a entouré de sa douceur, de son écoute, de cette tendresse qui me manquait tant. Elle semblait comprendre mes douleurs sans que j’aie à les expliquer. Sa présence apaisante et rassurante m’a fait du bien comme rien d’autre ne le pouvait.
Au début, j’ai cru que je l’aimais sincèrement. J’étais reconnaissant de tout ce qu’elle faisait pour moi. Elle m’a aidé à me relever, à retrouver une certaine stabilité, un équilibre que j’avais perdu. Elle a toujours été là pour moi, en mettant de côté ses propres soucis, ses besoins. C’est en partie pour cela que j’ai fait semblant d’être amoureux. Mais maintenant, je vois que je me mentais.
Le poids de la culpabilité
Au fil des mois, la culpabilité a commencé à s’installer. Elle me regardait avec des yeux pleins d’amour, et je répondais avec un sourire forcé, essayant de m’accrocher à ce que je croyais être des sentiments sincères. Je savais qu’elle méritait d’être aimée, vraiment aimée, mais je n’arrivais pas à ressentir cet amour. Plus elle se montrait attentionnée, plus je sentais cette culpabilité grandir en moi.
Il y avait des moments où elle me faisait des petites surprises, des attentions que j’aurais dû trouver touchantes. Mais au lieu de ressentir de la gratitude ou de la tendresse, je sentais un poids peser sur mes épaules. C’était comme si chaque geste de gentillesse était un rappel de mon incapacité à l’aimer. La culpabilité devenait insupportable, mais je ne voulais pas lui faire de mal. Elle méritait mieux.
Les signes que je ne pouvais plus ignorer
Avec le temps, j’ai commencé à remarquer des détails que je n’avais pas vus auparavant. Son rire, autrefois si charmant, commençait à m’irriter. Les conversations profondes qui m’apaisaient tant auparavant me paraissaient maintenant banales. Je passais de plus en plus de temps à rêver d’être seul, à me demander à quoi ressemblerait ma vie sans elle.
Quand elle me parlait de son futur avec tant d’enthousiasme, je me forçais à sourire, mais au fond de moi, je savais que je n’avais pas envie de partager ce futur avec elle. Ces moments me terrifiaient, car ils me forçaient à regarder en face ce que je tentais de fuir. L’amour que je pensais ressentir n’était qu’une illusion, une image que je m’étais construite pour éviter d’affronter la réalité.
L’ombre de la gratitude
Il est difficile de se détacher de quelqu’un qui a fait tant de sacrifices pour vous. Elle a été là dans mes pires moments, elle m’a soutenu, elle a cru en moi quand moi-même je ne croyais plus en rien. Elle mérite tout le bonheur du monde, mais pas avec quelqu’un qui ne l’aime pas sincèrement. Je me retrouve déchiré entre la gratitude que j’éprouve pour tout ce qu’elle m’a apporté et le poids de cette vérité que je cache depuis trop longtemps.
J’aimerais pouvoir lui rendre la pareille, lui offrir l’amour qu’elle mérite, mais je sais que je me forcerais. Et se forcer à aimer, c’est pire que tout. Ce serait lui mentir chaque jour, trahir la confiance qu’elle m’a donnée avec tant de générosité.
La peur de lui briser le cœur
Mettre fin à notre relation serait, sans doute, l’acte le plus honnête, mais aussi le plus cruel. Comment expliquer à quelqu’un qui a donné tant de sa personne qu’on ne l’aime pas ? Comment justifier des mois passés ensemble si tout ce que je ressentais n’était pas vraiment de l’amour ? J’ai peur de l’impact que cela aura sur elle. Elle m’a confié ses rêves, ses peurs, et son cœur. Elle s’est ouverte à moi de la manière la plus authentique qui soit. Lui dire la vérité, c’est risquer de détruire une partie d’elle.
Mais en restant avec elle, je ne fais que prolonger l’inévitable. Chaque jour, je la prive de la chance de rencontrer quelqu’un qui l’aimera comme elle le mérite. Quelqu’un qui, en la regardant, ressentira ce que je n’ai jamais réussi à ressentir. J’ai peur de lui faire mal, mais j’ai aussi peur de continuer à vivre dans le mensonge. Cette relation ne me rend pas heureux, et au fond, elle ne la rendra pas heureuse non plus.
Une décision difficile, mais nécessaire
Après beaucoup de réflexions, j’en suis arrivé à la conclusion que je dois être honnête avec elle. Lui dire la vérité est peut-être la seule façon de lui montrer du respect. Elle mérite de savoir ce que je ressens, même si cela fait mal. Ce n’est pas un manque de reconnaissance, au contraire, c’est parce que je respecte tout ce qu’elle a fait pour moi que je dois la libérer de cette relation.
Ce sera difficile pour elle, peut-être même insupportable au début, mais je pense qu’elle comprendra avec le temps. Elle mérite d’être aimée pleinement, pas par quelqu’un qui s’accroche à des sentiments qui ne sont pas réels. Elle trouvera un amour sincère, et je l’espère, un bonheur qui ne dépendra pas de moi.
Conclusion
Parfois, la meilleure chose qu’on puisse offrir à une personne qu’on apprécie profondément, c’est la liberté de trouver un amour authentique ailleurs. Aimer, c’est aussi savoir laisser partir quand il le faut, pour que chacun puisse vivre sa vérité. Dans ce cas, la mienne est difficile à admettre, mais elle est nécessaire.
